Edelweiss
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Edelweiss
L'edelweiss, emblème des Alpes par excellence, est élevé au rang de culte. Il symbolise la beauté, la nostalgie, la sincérité, la pureté et le courage. Contrairement à ce qu'on raconte, l'edelweiss ne pousse pas uniquement sur les abruptes parois rocailleuses. Il fleurit certes aussi dans des vires rocheuses, mais, originaire des steppes d'altitude, il préfère les prairies alpines. Victime de la cueillette, l'edelweiss a failli disparaître, si bien qu'aujourd'hui, les rares fleurs repérées sont souvent difficiles d'accès. Ainsi,
trouver un edelweiss dans la nature est une chance rare. En revanche, il foisonne dans la promotion touristique, dans la mode et dans les boutiques de souvenirs. Quiconque trouve le courage de cueillir cette fleur rare et difficile d'accès pour l'offrir à sa bien-aimée est sûr d'être récompensé. Pourtant, cette fleur n'en est pas vraiment une. En effet, ses petites feuilles (bractées) blanches et duveteuses forment
une étoile, ce qui lui donne l'apparence d'une fleur. Au centre, l'inflorescence est relativement peu apparente. Elle se compose de deux à douze capitules similaires, qui comptent de 60 à 80 fleurs blanc-jaune chacune. Cette plante herbacée et vivace mesure entre 5 et 20 centimètres de haut. Depuis quelques années, une variété à longue tige est cultivée. Baptisée Helvetia, elle permet même aux moins courageux d'entre nous d'offrir des edelweiss.
► Source : Confédération suisse - Swissmint (pdf)
► Swissinfo.ch : L'edelweiss, une fleur aussi rare qu'emblématique
► Lien Parc National Suisse
Gentiane- Admin
Edelweiss
L'aura mystique et mythique de l'Edelweiss
L’edelweiss, une délicate fleur des montagnes aux pétales blancs duveteux, est si étroitement associé aux Alpes qu’il est difficile d’imaginer qu’il est originaire de l’Himalaya et de Sibérie. Il aura fallu attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que la « fleur de laine », comme l’appelaient auparavant des botanistes de Zurich, soit communément connue sous le nom d’edelweiss et fasse l’objet d’un culte particulier en Suisse. Cette fleur a eu, au fil des ans, ses admirateurs et ses détracteurs, mais elle reste l’un des symboles les plus emblématiques de la Suisse, qui orne aussi bien les avions d’une compagnie aérienne que des pièces de monnaie frappées du logo de l’Office du tourisme suisse.
Une inflorescence aux multiples noms
L’edelweiss, également connu sous son nom scientifique Leontopodium alpinum, n’est pas, techniquement parlant, une fleur unique, mais une inflorescence composée de 2 à 12 capitules jaunes comprenant plus de 50 à 500 petites fleurs et entourés d’une couronne de 5 à 15 feuilles (bractées) blanches et duveteuses étalées en étoile.
Les scientifiques pensent que cette fleur a migré d’Asie vers les Alpes au cours de la période glaciaire. Aujourd’hui, elle est présente à haute altitude (2000 à 3000 mètres) dans plusieurs pays alpins, atteignant son record d’altitude juste au-dessus de Zermatt (3140 mètres). Elle fleurit de juillet à septembre sur des roches calcaires bien exposées, mais se rencontre aussi en lisière de prairies. Depuis les années 1990, elle est cultivée à plus basse altitude et de plus en plus présente dans les jardins privés.
Malgré son apparence délicate, chacun de ses organes est conçu pour résister à des conditions climatiques extrêmes, depuis sa tige souterraine résistante au vent jusqu’à ses bractées duveteuses qui limitent l’évapotranspiration et dont la microstructure superficielle est capable de bloquer les UV. Ces propriétés la rendent particulièrement intéressante pour la production de cosmétiques anti-âge et d’écrans solaires.
Les caractéristiques et l’apparence uniques de l’edelweiss lui ont valu de nombreux noms, à commencer par celui de fleur de laine, dont la première mention par le naturaliste zurichois Konrad Gessner remonte au XVIe siècle. Pied de lion («small lion’s foot»), étoile du glacier («star of the glacier»), étoile d’argent («silver star») ou immortelle des Alpes («everlasting flower of the Alps») : tous ces noms ont été utilisés par divers botanistes et biologistes pour décrire cette fleur.
La première trace écrite du nom edelweiss, qui signifie littéralement «blanc noble» en allemand, apparaît en 1785 dans une étude du naturaliste autrichien Karl von Moll. Il a cependant fallu attendre le milieu du XIXe siècle pour que ce nom supplante les autres dénominations, lorsque des botanistes germanophones réputés commencèrent à l’employer. Depuis cette époque, le nom edelweiss transcende les langues et les frontières.
Le culte de cette noble fleur blanche
Comment l’edelweiss a-t-il éclipsé d’autres fleurs des montagnes comme le rhododendron, généralement considéré comme étant plus beau ? A la suite d’un voyage dans les Alpes bernoises en 1881, l’écrivain américain Mark Twain a appelé l’edelweiss la «laide favorite des Suisses» («ugly Swiss favourite») et l’a décrit comme n’étant ni blanc ni attrayant, le qualifiant de «fleur pelucheuse d’une couleur rappelant celle des cendres de mauvais cigares» («fuzzy blossom is the colour of bad cigar ashes».
Mais Mark Twain avait un train de retard. Au moment où les détracteurs commençaient à se demander si cette fleur méritait un tel culte, les mythes entourant sa dimension mystique et son caractère exceptionnel étaient déjà largement acceptés. Ces mythes étaient intimement liés à l’essor de l’alpinisme au milieu du XIXe siècle ainsi qu’aux valeurs de courage et de force associées à ce sport.
L’un des plus grands mythes qui s’attachent à cette fleur est son inaccessibilité. Selon Tobias Scheidegger, un chercheur chevronné en culture populaire de l’Université de Zurich, qui a mené des travaux sur l’edelweiss en vue d’une exposition organisée en 2011 dans les jardins botaniques de Genève et de Zurich, la croyance populaire selon laquelle cette fleur ne pousse que sur la glace et sur des rochers escarpés est dénuée de fondement botanique. Il explique que « ce sont en fait les alpinistes eux-mêmes qui ont propagé cette image pour se poser en hommes forts et courageux. »
L’une des histoires les plus connues sur l’edelweiss est celle d'un jeune homme qui, au péril de sa vie, a escaladé la paroi rocheuse abrupte d’une montagne afin d’y cueillir des edelweiss pour une femme, en témoignage de son amour et de son courage. Dans son récit «L’edelweiss», publié en 1861, l’auteur allemand Bethold Auerbach a exagéré la difficulté de se procurer cette fleur, en affirmant que «sa possession témoigne d’une audace particulière».
L’edelweiss était aussi censé posséder des pouvoirs magiques. Karl von Moll le mentionne pour la première fois en relatant sa conversation avec un paysan du Val de Ziller, en Autriche, lequel soutenait que la plante était utilisée comme encens, sa fumée éloignant les esprits qui attaquent le bétail et causent des infections des mamelles. La fleur était réputée soigner les troubles de la digestion et les maladies des voies respiratoires, comme la tuberculose. Ses bienfaits médicinaux ont été mentionnés plus tard, pour la postérité dans des poèmes et des histoires : par exemple, dans Astérix et les Helvètes, un classique de 1970, Astérix et Obélix sont envoyés à la recherche de «l’étoile d’argent» entrant dans la composition d’un antidote.
L’edelweiss a également été utilisé pour faire passer des messages politiques à différents moments de l’Histoire. Au XIXe siècle, cette fleur était l’allégorie d’un paradis préservé à un moment où l’expansion des villes européennes suscitait un certain scepticisme. Elle était aussi un symbole controversé du nationalisme en Allemagne et en Autriche, puisqu’elle était à la fois la fleur préférée d’Adolf Hitler et l’emblème des Pirates de l’Edelweiss, un mouvement de résistance aux nazis. La fameuse «chanson de l’Edelweiss», créée pour la comédie musicale La Mélodie du Bonheur (The Sound of Music), montée à Broadway en 1959 et adaptée au cinéma, était une affirmation du patriotisme autrichien face à la pression nazie.
Bien que la fleur n’ait pas servi à promouvoir le nationalisme en Suisse, elle a contribué à façonner l’identité nationale. Tobias Scheidegger explique que la Suisse, comme bien des pays d’Europe, a traversé une période de réflexion après la chute du Mur de Berlin. L’edelweiss est devenu une composante importante de la nouvelle définition de l’identité.
Autrefois kitsch, aujourd'hui tendance
Lorsque le tourisme s’est développé en Suisse, l’attrait obsessionnel pour l’edelweiss risquait de mettre en danger cette plante. Les touristes et les montagnards la cueillaient pour garder un souvenir de leur voyage. Le canton d’Obwald a interdit en 1878 d’en déterrer les racines, dans un texte considéré comme étant l’une des premières lois sur la protection de l’environnement. Aujourd’hui, la fleur ne figure pas sur la liste des espèces menacées au niveau fédéral, mais plusieurs cantons l’ont inscrite dans la catégorie des plantes protégées.
Bien que l’edelweiss ne soit plus jugé rare, il conserve son aura mystique et sa valeur dans la vie culturelle suisse. Tobias Scheidegger explique que l’edelweiss passait pour kitsch au milieu du XXe siècle. «Il était largement représenté sur les souvenirs bon marché et a perdu ainsi de son attrait. Cependant, il y a eu un changement d'image dans les années 1990, qui a contribué à faire revivre l’edelweiss. Cette évolution était étroitement liée à l’idée de repenser les traditions et de redécouvrir les racines et l’héritage du pays.»
Aujourd’hui, l’edelweiss représente non seulement un lien avec la nature et la beauté de la Suisse, mais constitue aussi une marque de fabrique, synonyme de qualité suisse et d’exclusivité. En Suisse, l’image de l’edelweiss est omniprésente, ornant aussi bien les publicités pour des cabinets dentaires que la pièce de 5 francs et les insignes de grade des forces armées suisses. La fleur est un symbole reconnu au-delà des Alpes, de nombreuses entreprises dans le monde arborant son nom et son image. Une société de services financiers à Mumbai, une chocolaterie à Beverly Hills et une épicerie fine à New York portent toutes son nom.
► Source : House of Switzerland.org
L’edelweiss, une délicate fleur des montagnes aux pétales blancs duveteux, est si étroitement associé aux Alpes qu’il est difficile d’imaginer qu’il est originaire de l’Himalaya et de Sibérie. Il aura fallu attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que la « fleur de laine », comme l’appelaient auparavant des botanistes de Zurich, soit communément connue sous le nom d’edelweiss et fasse l’objet d’un culte particulier en Suisse. Cette fleur a eu, au fil des ans, ses admirateurs et ses détracteurs, mais elle reste l’un des symboles les plus emblématiques de la Suisse, qui orne aussi bien les avions d’une compagnie aérienne que des pièces de monnaie frappées du logo de l’Office du tourisme suisse.
Une inflorescence aux multiples noms
L’edelweiss, également connu sous son nom scientifique Leontopodium alpinum, n’est pas, techniquement parlant, une fleur unique, mais une inflorescence composée de 2 à 12 capitules jaunes comprenant plus de 50 à 500 petites fleurs et entourés d’une couronne de 5 à 15 feuilles (bractées) blanches et duveteuses étalées en étoile.
Les scientifiques pensent que cette fleur a migré d’Asie vers les Alpes au cours de la période glaciaire. Aujourd’hui, elle est présente à haute altitude (2000 à 3000 mètres) dans plusieurs pays alpins, atteignant son record d’altitude juste au-dessus de Zermatt (3140 mètres). Elle fleurit de juillet à septembre sur des roches calcaires bien exposées, mais se rencontre aussi en lisière de prairies. Depuis les années 1990, elle est cultivée à plus basse altitude et de plus en plus présente dans les jardins privés.
Malgré son apparence délicate, chacun de ses organes est conçu pour résister à des conditions climatiques extrêmes, depuis sa tige souterraine résistante au vent jusqu’à ses bractées duveteuses qui limitent l’évapotranspiration et dont la microstructure superficielle est capable de bloquer les UV. Ces propriétés la rendent particulièrement intéressante pour la production de cosmétiques anti-âge et d’écrans solaires.
Les caractéristiques et l’apparence uniques de l’edelweiss lui ont valu de nombreux noms, à commencer par celui de fleur de laine, dont la première mention par le naturaliste zurichois Konrad Gessner remonte au XVIe siècle. Pied de lion («small lion’s foot»), étoile du glacier («star of the glacier»), étoile d’argent («silver star») ou immortelle des Alpes («everlasting flower of the Alps») : tous ces noms ont été utilisés par divers botanistes et biologistes pour décrire cette fleur.
La première trace écrite du nom edelweiss, qui signifie littéralement «blanc noble» en allemand, apparaît en 1785 dans une étude du naturaliste autrichien Karl von Moll. Il a cependant fallu attendre le milieu du XIXe siècle pour que ce nom supplante les autres dénominations, lorsque des botanistes germanophones réputés commencèrent à l’employer. Depuis cette époque, le nom edelweiss transcende les langues et les frontières.
Le culte de cette noble fleur blanche
Comment l’edelweiss a-t-il éclipsé d’autres fleurs des montagnes comme le rhododendron, généralement considéré comme étant plus beau ? A la suite d’un voyage dans les Alpes bernoises en 1881, l’écrivain américain Mark Twain a appelé l’edelweiss la «laide favorite des Suisses» («ugly Swiss favourite») et l’a décrit comme n’étant ni blanc ni attrayant, le qualifiant de «fleur pelucheuse d’une couleur rappelant celle des cendres de mauvais cigares» («fuzzy blossom is the colour of bad cigar ashes».
Mais Mark Twain avait un train de retard. Au moment où les détracteurs commençaient à se demander si cette fleur méritait un tel culte, les mythes entourant sa dimension mystique et son caractère exceptionnel étaient déjà largement acceptés. Ces mythes étaient intimement liés à l’essor de l’alpinisme au milieu du XIXe siècle ainsi qu’aux valeurs de courage et de force associées à ce sport.
L’un des plus grands mythes qui s’attachent à cette fleur est son inaccessibilité. Selon Tobias Scheidegger, un chercheur chevronné en culture populaire de l’Université de Zurich, qui a mené des travaux sur l’edelweiss en vue d’une exposition organisée en 2011 dans les jardins botaniques de Genève et de Zurich, la croyance populaire selon laquelle cette fleur ne pousse que sur la glace et sur des rochers escarpés est dénuée de fondement botanique. Il explique que « ce sont en fait les alpinistes eux-mêmes qui ont propagé cette image pour se poser en hommes forts et courageux. »
L’une des histoires les plus connues sur l’edelweiss est celle d'un jeune homme qui, au péril de sa vie, a escaladé la paroi rocheuse abrupte d’une montagne afin d’y cueillir des edelweiss pour une femme, en témoignage de son amour et de son courage. Dans son récit «L’edelweiss», publié en 1861, l’auteur allemand Bethold Auerbach a exagéré la difficulté de se procurer cette fleur, en affirmant que «sa possession témoigne d’une audace particulière».
L’edelweiss était aussi censé posséder des pouvoirs magiques. Karl von Moll le mentionne pour la première fois en relatant sa conversation avec un paysan du Val de Ziller, en Autriche, lequel soutenait que la plante était utilisée comme encens, sa fumée éloignant les esprits qui attaquent le bétail et causent des infections des mamelles. La fleur était réputée soigner les troubles de la digestion et les maladies des voies respiratoires, comme la tuberculose. Ses bienfaits médicinaux ont été mentionnés plus tard, pour la postérité dans des poèmes et des histoires : par exemple, dans Astérix et les Helvètes, un classique de 1970, Astérix et Obélix sont envoyés à la recherche de «l’étoile d’argent» entrant dans la composition d’un antidote.
L’edelweiss a également été utilisé pour faire passer des messages politiques à différents moments de l’Histoire. Au XIXe siècle, cette fleur était l’allégorie d’un paradis préservé à un moment où l’expansion des villes européennes suscitait un certain scepticisme. Elle était aussi un symbole controversé du nationalisme en Allemagne et en Autriche, puisqu’elle était à la fois la fleur préférée d’Adolf Hitler et l’emblème des Pirates de l’Edelweiss, un mouvement de résistance aux nazis. La fameuse «chanson de l’Edelweiss», créée pour la comédie musicale La Mélodie du Bonheur (The Sound of Music), montée à Broadway en 1959 et adaptée au cinéma, était une affirmation du patriotisme autrichien face à la pression nazie.
Bien que la fleur n’ait pas servi à promouvoir le nationalisme en Suisse, elle a contribué à façonner l’identité nationale. Tobias Scheidegger explique que la Suisse, comme bien des pays d’Europe, a traversé une période de réflexion après la chute du Mur de Berlin. L’edelweiss est devenu une composante importante de la nouvelle définition de l’identité.
Autrefois kitsch, aujourd'hui tendance
Lorsque le tourisme s’est développé en Suisse, l’attrait obsessionnel pour l’edelweiss risquait de mettre en danger cette plante. Les touristes et les montagnards la cueillaient pour garder un souvenir de leur voyage. Le canton d’Obwald a interdit en 1878 d’en déterrer les racines, dans un texte considéré comme étant l’une des premières lois sur la protection de l’environnement. Aujourd’hui, la fleur ne figure pas sur la liste des espèces menacées au niveau fédéral, mais plusieurs cantons l’ont inscrite dans la catégorie des plantes protégées.
Bien que l’edelweiss ne soit plus jugé rare, il conserve son aura mystique et sa valeur dans la vie culturelle suisse. Tobias Scheidegger explique que l’edelweiss passait pour kitsch au milieu du XXe siècle. «Il était largement représenté sur les souvenirs bon marché et a perdu ainsi de son attrait. Cependant, il y a eu un changement d'image dans les années 1990, qui a contribué à faire revivre l’edelweiss. Cette évolution était étroitement liée à l’idée de repenser les traditions et de redécouvrir les racines et l’héritage du pays.»
Aujourd’hui, l’edelweiss représente non seulement un lien avec la nature et la beauté de la Suisse, mais constitue aussi une marque de fabrique, synonyme de qualité suisse et d’exclusivité. En Suisse, l’image de l’edelweiss est omniprésente, ornant aussi bien les publicités pour des cabinets dentaires que la pièce de 5 francs et les insignes de grade des forces armées suisses. La fleur est un symbole reconnu au-delà des Alpes, de nombreuses entreprises dans le monde arborant son nom et son image. Une société de services financiers à Mumbai, une chocolaterie à Beverly Hills et une épicerie fine à New York portent toutes son nom.
► Source : House of Switzerland.org
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