Décès d'Alain Tanner (cinéaste)
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Décès d'Alain Tanner (cinéaste)
Le cinéaste Alain Tanner est décédé dimanche (11.09.2022) à l'âge de 92 ans. Reconnu internationalement, Alain Tanner a été l’une des figures phare du cinéma suisse et est à l’origine du nouveau cinéma suisse dans les années 1970. L'annonce a été faite par l'Association Alain Tanner, en concertation avec la famille du défunt. L'oeuvre de ce pionnier du Nouveau cinéma suisse sert toujours de référence aux nouvelles générations de cinéastes.
En 1968, Alain Tanner se réunit avec quatre réalisateurs - Michel Soutter, Jean-Louis Roy, Jean-Jacques Lagrange (remplacé par Yves Yersin en 1971) et Claude Goretta - pour fonder le "Groupe des 5". Ils sont tous à l'origine de ce renouveau cinématographique suisse, un cinéma à contre-courant.
"Charles mort ou vif", "La Salamandre"
Le premier long métrage d'Alain Tanner, "Charles mort ou vif" (1969), marque le début du cinéma d'auteur engagé en Suisse. Il sera suivi en 1971 par "La Salamandre", un film aux accents libertaires, qui devient un film culte. Ensuite, Alain Tanner est influencé par Jean-Luc Godard.
Il a tourné sans relâche de la fin des années 1960 jusqu'en 2004. Le Genevois a reçu de nombreux prix pour ses films à Locarno, Venise, Cannes et aux Etats-Unis. En 2014, les archives d'Alain Tanner sont entrées à la Cinémathèque suisse. Alain Tanner a toujours considéré que faire du cinéma est un acte politique. Il a aussi prolongé son engagement au-delà du cinéma en s'impliquant notamment en faveur de la population palestinienne de Gaza.
Hommages à "un monument" du cinéma suisse
Pour le cinéaste suisse Jacob Berger, interrogé dans Forum, Alain Tanner était un "réalisateur tendre et modeste mais extrêmement décidé". Il est parvenu trois fois à faire des films qui parlent à des générations. "Le monde entier a connu la Suisse et Alain Tanner grâce à "La Salamandre" (1971), un film qui avait l'esprit de 68 mais qui contrastait complètement avec les films faits en France". Il a ensuite tourné "Jonas qui aura vingt-cinq ans en l'an 2000" (1976) "un film qui retentit sur la planète entière parce qu'il parle de la désillusion de 68" et pour finir il tourne "Dans la ville blanche (1983), un film sur le désir de disparaître.
La Suisse perd un "monument de son cinéma", selon le directeur de la Cinémathèque suisse Frédéric Maire. Il salue la "rigueur" de son travail et un "activiste" qui a fait avancer le soutien public au film dans ce pays.
Le cinéaste genevois Jean-Jacques Lagrange salue en Alain Tanner, avec lequel il avait lancé le "Groupe des 5" en 1968, "une forte personnalité et un homme très indépendant". "Je reste seul", dit celui, né en 1929, qui est désormais le dernier des fondateurs du Groupe des 5 encore vivant.
Le Vaudois Lionel Baier relève sa notoriété à l'étranger et sa capacité à filmer "une violence suisse". "Son écriture cinématographique était la plus reconnaissable", dotée de "cohérence" pour un homme de "conviction".
► Source : RTS (Voir Article + Vidéos)
En 1968, Alain Tanner se réunit avec quatre réalisateurs - Michel Soutter, Jean-Louis Roy, Jean-Jacques Lagrange (remplacé par Yves Yersin en 1971) et Claude Goretta - pour fonder le "Groupe des 5". Ils sont tous à l'origine de ce renouveau cinématographique suisse, un cinéma à contre-courant.
"Charles mort ou vif", "La Salamandre"
Le premier long métrage d'Alain Tanner, "Charles mort ou vif" (1969), marque le début du cinéma d'auteur engagé en Suisse. Il sera suivi en 1971 par "La Salamandre", un film aux accents libertaires, qui devient un film culte. Ensuite, Alain Tanner est influencé par Jean-Luc Godard.
Il a tourné sans relâche de la fin des années 1960 jusqu'en 2004. Le Genevois a reçu de nombreux prix pour ses films à Locarno, Venise, Cannes et aux Etats-Unis. En 2014, les archives d'Alain Tanner sont entrées à la Cinémathèque suisse. Alain Tanner a toujours considéré que faire du cinéma est un acte politique. Il a aussi prolongé son engagement au-delà du cinéma en s'impliquant notamment en faveur de la population palestinienne de Gaza.
Hommages à "un monument" du cinéma suisse
Pour le cinéaste suisse Jacob Berger, interrogé dans Forum, Alain Tanner était un "réalisateur tendre et modeste mais extrêmement décidé". Il est parvenu trois fois à faire des films qui parlent à des générations. "Le monde entier a connu la Suisse et Alain Tanner grâce à "La Salamandre" (1971), un film qui avait l'esprit de 68 mais qui contrastait complètement avec les films faits en France". Il a ensuite tourné "Jonas qui aura vingt-cinq ans en l'an 2000" (1976) "un film qui retentit sur la planète entière parce qu'il parle de la désillusion de 68" et pour finir il tourne "Dans la ville blanche (1983), un film sur le désir de disparaître.
La Suisse perd un "monument de son cinéma", selon le directeur de la Cinémathèque suisse Frédéric Maire. Il salue la "rigueur" de son travail et un "activiste" qui a fait avancer le soutien public au film dans ce pays.
Le cinéaste genevois Jean-Jacques Lagrange salue en Alain Tanner, avec lequel il avait lancé le "Groupe des 5" en 1968, "une forte personnalité et un homme très indépendant". "Je reste seul", dit celui, né en 1929, qui est désormais le dernier des fondateurs du Groupe des 5 encore vivant.
Le Vaudois Lionel Baier relève sa notoriété à l'étranger et sa capacité à filmer "une violence suisse". "Son écriture cinématographique était la plus reconnaissable", dotée de "cohérence" pour un homme de "conviction".
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