Broderie : Saint-Gall

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Message  ADMIN Jeu 14 Nov - 14:17

La tradition du textile de Saint-Gall a fortement marqué la ville, la campagne et les habitants de Suisse orientale. Les connaissances en matière de fabrication, de traitement et de vente ont été transmises de génération en génération. Au début du 20e siècle dans le canton de Saint-Gall, presque chaque foyer comptait une personne qui travaillait pour l’industrie de la broderie, à domicile ou en fabrique. Aujourd’hui, neuf entreprises de broderie de Suisse orientale sortent chaque jour des étoffes de rêve de grande qualité, innovantes et fabriquées sur des machines de haute technologie ; elles sont destinées aux plus grands couturiers. Seuls une poignée de brodeurs à domicile travaillent encore pour ces neuf entreprises. La plupart d’entre elles font broder leurs tissus à l’étranger pour des raisons de coûts.

Devenue tradition, la broderie sur machine manuelle n’est plus pratiquée que par quelques-uns. Dans les musées de Balgach, Flawil (Saint-Gall) et Stein (Appenzell Rhodes-Extérieures), des brodeurs font une démonstration de cette technique. Les entreprises de broderie conservent dans leurs archives les modèles de leur production. Elles s’en inspirent pour développer de nouveaux modèles. La bibliothèque du textile, fondée en 1886, abrite quelque 35 000 objets liés aux principales évolutions techniques et historiques des étoffes. Plus de mille livres de modèles des premiers fabricants s’y trouvent.

Source : Traditions vivantes
https://www.lebendige-traditionen.ch/

En anglais


Dernière édition par ADMIN le Mar 12 Sep - 21:08, édité 3 fois
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Broderie : Saint-Gall Empty Broderie de Saint-Gall : Son Histoire

Message  ADMIN Jeu 10 Aoû - 23:59

Michelle Obama, la Reine Elisabeth II ou encore Amal Clooney ont un point commun: elles ont toutes trois porté de la broderie de Saint-Gall. De la haute-couture aux sous-vêtements, cet art du textile de l’Est de la Suisse est célèbre dans le monde entier depuis le 19e siècle.

"Selon la légende, c’est au marché du textile de Lyon que les Saint-Gallois ont connu la broderie sur tambour grâce à une dame turque qui pratiquait cette technique», dévoile Ilona Kos, curatrice au Musée du textile de Saint-Gall. Ses propos sont étayés par une peinture à l’entrée de l’exposition consacrée à l’histoire du textile dans le canton. Dans les années 1800 déjà, beaucoup de locaux vivaient de l’industrie du textile à Saint-Gall. Comme le travail dans l’agriculture venait à manquer ou ne payait plus, les gens ont commencé à travailler dans des entreprises de textile», raconte l’historienne. «Notre canton était un grand producteur de lin puis de coton, qu’il exportait notamment au marché de Lyon. Un endroit réputé comme une plateforme du textile, qui était aussi un chemin de traverse pour toute l’Europe.»

Les premières années, les pièces de broderie saint-galloises sont faites à la main sur du tissu en lin. Puis, les machines à broder arrivent dès 1850. «“Les Saint-Gallois ont été les premiers du pays à les utiliser. On en trouvait dans les fabriques, mais aussi chez les particuliers, qui étaient nombreux à posséder leur propre machine à la maison, c’était déjà du télétravail», s’amuse Ilona Kos. «Ce type de machine nécessitait toujours la présence d’une personne pour la guider.»

Un produit destiné à l’exportation
La technique utilisée par les brodeurs saint-gallois est nommée broderie anglaise ou guipure et on la retrouve dans les vêtements, sous-vêtements, nappes et serviettes. Si les pièces brodées de Saint-Gall coûtent cher et sont considérées aujourd’hui comme des objets de luxe, elles étaient autrefois accessibles grâce à la fabrication mécanique et à la main d’œuvre bon marché. Ces dernières étaient d’ailleurs majoritairement destinées à l’exportation. Jusqu’en 1912, elles font la renommée du canton et de son savoir-faire dans le monde entier, mais ce sont les Français et les Américains qui en sont les plus friands. « À cette époque, deux ouvriers sur trois vivaient de la broderie. L’industrie du textile est le principal revenu du canton jusqu’à la Première Guerre mondiale. L’intérêt pour la broderie saint-galloise baisse, puis reprend brièvement après la Deuxième Guerre mondiale, mais elle ne connaîtra plus le même succès», relate Ilona Kos.

Une irréductible entreprise familiale
«Mon arrière-grand-père a commencé à travailler dans une entreprise de broderie avant de s’associer pour fonder sa propre société en 1904», raconte Emanuel Forster, directeur général de Forster Rohner SA. Cette société familiale de broderie saint-galloise est l’une des rares à avoir poursuivi ses activités jusqu’à ce jour tout en restant en mains familiales. «Avec ma sœur et mon frère, nous sommes la quatrième génération à travailler dans l’entreprise. Le monde de la mode a toujours été très présent chez nous. Beaucoup de clients venaient souper à la maison; je ne compte pas les fois où nous sommes allés à Paris et depuis tout petit, ce monde m’a toujours passionné et fasciné. J’ai donc étudié la gestion d’entreprise à Saint-Gall avant de rejoindre notre société en 2001.»

Forster Rohner SA produit des pièces de broderie sous forme de tissu ou de motifs, pour sous-vêtements et prêt-à-porter de luxe, sur commande. L’entreprise familiale présente également deux collections de broderies par an. Son siège, le département de design et celui de l’innovation sont toujours à Saint-Gall. Quant à la production,  elle a été délocalisée en Chine, en Roumanie et en Bosnie dans les années 90. Au total, cette société emploie environ 900 personnes, dont 200 en Suisse.

Source : House of Switzerland (Voir l'article)
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